Idiocracyest un film américain réalisée par Mike Judge (le créateur de Beavis and Butt-Head). Cette comédiesatirique de science-fiction raconte l'histoire de deux personnes qui, après une hibernation de cinq siècles, se réveillent dans une société dystopique rongée par l'anti-intellectualisme, le mercantilisme et la dégradation de l'environnement. Le film constitue une parodie grinçante d'une société américaine livrée à une baisse généralisée du niveau intellectuel.
Les producteurs retardent la sortie du film et ne lui font que peu de publicité1. Prévu pour 2005, Idiocracy sort le 3septembre2006 dans seulement cent trente salles des États-Unis1. En France, le film sort le 25avril2007 sous le titre Planet Stupid.
Passé inaperçu lors de sa sortie en salles, Idiocracy acquiert, après sa distribution en DVD, un statut de film culte2.
Compilation de gag, fail de tout genre : le principe filmé des actions connes mais potentiellement dangereuses afin de faire le buzz médiatique
Une Américaine de 20 ans a plaidé coupable d'avoir tiré à bout portant sur son petit ami tandis qu'il serrait contre son torse une encyclopédie, croyant que le livre arrêterait les balles.
Monalisa Perez a plaidé coupable d'homicide involontaire et a accepté de purger une peine de six mois d'emprisonnement. La peine doit encore être confirmée par un juge du Minnesota en début d'année prochaine, ont rapporté hier des médias locaux.
Pedro Ruiz, 22 ans, avait convaincu en juin sa petite amie de lui tirer dessus tandis qu'il se protégeait avec un livre épais. Le couple aspirait à devenir des stars d'internet et espérait que la vidéo fasse décoller leur chaîne YouTube.
On ne se lasse pas de ce débat express consacré à la transidentité, parodie d'un plateau TV dont on rêverait sur nos vraies chaînes, diffusée samedi dans Groland Le Zapoïsur Canal+.
Photo de James A . Fields
nUn chasseur de 47 ans a été tué par un autre chasseur samedi à Montaren-Saint-Médiers (Gard) lors d'une battue au sanglier, et un homme qui chassait dans le même secteur a été retrouvé mort noyé, indiquent les gendarmes.Les gendarmes du Gard avaient engagé des recherches avec près de 300 civils dont des plongeurs, et un hélicoptère. Ils ont d'abord retrouvé le chien du chasseur, puis l'homme, tous deux noyés.
Expérience zéro en politique, misogyne, islamophobe, mexicanophobe et climato-sceptique : Donald Trump avait tout pour se faire détester par tous, les démocrates, les républicains -son propre camp- ou la majeure partie de la communauté internationale. Pourtant, c'est bien lui qui devient le nouveau président américain. Déjouant tous les pronostics, il a remporté une victoire incontestable, porté apparement par une volonté de renouvellement de la classe politique.
De Orbán à Trump, on assiste à une instrumentalisation croissante du phénomène religieux comme véritable marqueur ethnique et identitaire. Une monstruosité politique qui est donc loin d’être purement américaine.
Dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde » observe que ce président qui donne aux riches, cultive et exploite dans le même temps le désarroi des laissés-pour-compte face à l’immigration, à l’islamisme, à l’étranger.
On s’est habitués. On n’y prête plus attention. On clique, on tourne la page, on change de chaîne. On a banalisé Donald Trump. On oublie que cette personne qui trouve le temps de fouiller les sites de l’extrême droite raciste, qui scanne à plaisir les publications numériques des théoriciens du complot et autres suprémacistes blancs, est le président des Etats-Unis. Il est à la tête de la plus puissantes des démocraties de la planète.
Fiscalité, Trump trace sa loi du plus fort. Approuvée dans la hâte par le Sénat, la réforme voulue par le président américain est censée venir en aide aux travailleurs et aux «oubliés». En réalité, ce texte, qui doit repasser au Congrès, regorge de mesures aux lourdes conséquences sociales et environnementales.
Donald Trump, seul contre tous
Editorial. En décidant de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël, le président américain transgresse les règles de la diplomatie, piétine les accords passés et s’isole un peu plus.Le moment est venu de prendre acte de cette réalité. Comme cela se fait déjà pour l’accord sur le climat, il faut apprendre à contourner une administration fédérale américaine engagée dans une dangereuse déstabilisation de la communauté internationale.
La provocation de Trump va islamiser encore plus la question palestinienne, que le monde gagnerait plus que jamais à poser en des termes nationaux.
Une approche aussi réductrice, fondée sur la négation à Jérusalem des droits nationaux du peuple palestinien, ne peut qu’alimenter en retour la polarisation palestinienne sur le troisième lieu saint de l’Islam.
Cela reste privé tant que vous ne le partagez pas. la photo de Flores Magon.
UN FORMIDABLE CADEAU A DAECH
La provocation de Trump ne fait pas qu’invalider la légitimité de son administration à œuvrer en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Elle constitue une formidable aubaine pour les extrémistes de tous bords qui veulent travestir ce conflit entre deux nationalismes en inexpiable guerre de religion. Une islamisation tellement perverse n’est pas seulement un coup sévère porté aux nationalistes palestiniens, ainsi qu’à la Jordanie et à l’Egypte, signataires d’un traité de paix avec Israël. Elle frappe aussi de plein fouet le camp de la paix en Israël, déjà confronté à la surenchère multiforme des colons et de leurs relais. Elle sape également la position des Chrétiens d’Orient sur leur terre d’origine. Trump offre enfin un cadeau inespéré à Daech qui, en recul sur tant de fronts, pourra renouveler sa propagande et son recrutement au nom de la défense supposée d’un lieu saint de l’Islam.
Il est responsable de l’image de la démocratie. Et c’est lui, le 45e président américain, qui s’attache ainsi à sélectionner soigneusement des vidéos bidon sur lesdits sites, puis à les diffuser aux 43 millions de fidèles de son fil Twitter !
La presse interroge les porte-parole de la Maison Blanche : comment Trump est-il tombé sur ces montages vidéo destinés à discréditer les musulmans du monde entier ? Réponse : le président fait lui-même ses recherches. Ces derniers jours ont pourtant été chargés. Ils ont vu la semaine du 27 novembre au 3 décembre s’achever sur le vote par le Sénat de la plus grosse baisse d’impôts que les Etats-Unis aient connue depuis 1986. Ils ont vu Donald Trump reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël – et compliquer un peu plus la reprise d’un éventuel dialogue israélo-palestinien.
Apparemment, ces événements n’ont rien à voir entre eux. Pourtant, ces journées-là représentent la quintessence du trumpisme.
Commençons par l’insulte faite au Royaume-Uni. Patouillant dans le fumier des sites de l’ultradroite raciste, Trump sélectionne trois vidéos de Britain First – groupuscule britannique spécialisé dans les provocations anti-islamiques.
Ces spécialistes de la santé mentale qui diagnostiquent Donald Trump
Rapport d’étonnement. La personnalité du président inquiète des psychiatres et des psychologues. Ils en font part publiquement, en dépit des questions éthiques que posent leurs propos.
« Symptômes d’instabilité mentale », « folie des grandeurs, impulsivité, hypersensibilité aux refus et aux critiques », « apparente incapacité à distinguer l’imaginaire de la réalité » : le 29 novembre 2016, les psychiatres Nanette Gartrell (université Stanford), Dee Mosbacher (université de Californie) et Judith Herman (Harvard) envoyaient une lettre ouverte à Barack Obama dans laquelle elles s’inquiétaient de l’état mental de Donald Trump, tout juste élu. Elles recommandaient « fortement »de le soumettre à « une évaluation neuropsychiatrique poussée » avant qu’il entre en fonctions.
Depuis, de nombreux journalistes s’interrogent aussi régulièrement sur l’état mental de « l’homme le plus puissant du monde », craignant le pire à chaque crise internationale. Le 14 novembre, les fact checkers du Washington Post relevaient ainsi que Donald Trump avait fait 1 628 déclarations « fausses ou trompeuses » depuis le début de son mandat, affirmant souvent par ailleurs le contraire de ce qu’il soutenait mordicus avant. Le journal parle d’un « menteur chronique », pathologique.
Maggie Haberman, correspondante à la Maison Blanche pour le New York Times, le décrit dans un article paru le 28 novembre comme vivant dans un perpétuel déni de réalité, incapable de reconnaître ses torts, « prompt » à inventer des « versions alternatives » des événements, « à tenter de créer et de vendre sa propre version de la réalité », développant « des théories de la conspiration n’ayant aucun fondement ».
Vaste polémique
Dans un billet publié le 28 février sur le site Psychology Today,deux docteurs en psychologie, Rosemary Sword et Philip Zimbardo, affirmaient retrouver chez Donald Trump les symptômes flagrants d’une « personnalité narcissique » aux « comportements offensants » : « condescendance », « exagération.
Donald Trump passerait jusqu'à 8 heures par jour devant la télévision
Selon le New York Times, la télévision rythme le quotidien du président des États-Unis à la Maison-Blanche, qui la consulte même pendant les réunions. Elle lui servirait aussi de «munitions» pour ses tweets. L'intéressé dément. Le président griffonnerait quotidiennement une demi-douzaine d'articles mais, selon son ancien conseiller Steve Bannon, Donald Trump ne les lit que pour se conforter.Donald Trump passerait jusqu'à 8 heures par jour devant la télévision
[Le texte qui suit est tiré de Screenshot, la chronique hebdomadaire de suggestions TV/VOD de Libération. Il est signé Henry Michel.]
Au cœur des années 80, si les soaps vous intéressaient, vous aviez à choisir entre Dallas ou Dynasty. Les santiags ou les mocassins. Ces deux mastodontes se faisaient face, reflétant au monde les plus viles intrigues des fortunes américaines.
Sœurs jumelles aux yeux du néophyte, quelques nuances les opposaient pourtant : à la virilité texane de Dallas, Dynasty offrait une image plus matriarcale de ces machinations bourgeoises, autour de piliers féminins luttant pour le pouvoir sous l'œil torve de vieux beaux repus. Dallas, c'était Donald Trump, Dynasty, c'était plutôt Ivanka.
Dallas ayant raté son retour en 2014, on attendait avec plus de curiosité le retour de sa sœur ennemie, historiquement plus canaille et sulfureuse, et rebootée par les showrunners d'une autre série garce : Gossip Girl. Stylisme et dialogues exubérants, frôlant parfois l'autoréférence, viennent animer un casting tonifié par quelques substitutions de taille dans la bible originale, dont l'arrivée de personnages homosexuels ou issus des minorités visibles. Plus fun que le reboot Dallas, Dynasty 2017 a néanmoins peu de chances de durer. Ses scores sur le câble américain sont deux fois inférieurs à son ainée texane, qui fut annulée en une rasade de whisky. L'époque est impitoyable, même avec les Ewing et les Carrington.
Berlusconi trouve que Trump lui ressembleSilvio Berlusconi, milliardaire arrivé au pouvoir en Italie sans expérience politique en 1994, voit des "analogies évidentes" avec le président-élu américain Donald Trump, un entrepreneur qui "à moment de sa vie a décidé de consacrer ses capacités et son énergie à son pays".
"Il y a quelques analogies évidentes, même si mon histoire comme entrepreneur est très différente de celle de Trump, que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer", déclare M. Berlusconi dans un entretien samedi au Quotidien La Repubblica.Critique du politiquement correct La tonalité même de leurs campagnes se ressemble: l(....) . Ce style de communication politique peut être dit pour simplifier populiste ou démagogique.Cependant, au-delà de ces parallélismes évidents, force est de constater aussi les différences, qui témoignent du changement de contexte historique dans lequel s'inscrivent ces deux victoires.Au-delà de l'inanité de la candidature Clinton, cette différence indique sans doute que la vague de ressentiment populaire qui le porte au pouvoir est sans commune mesure avec celle qui porta jadis S. Berlusconi et ses alliés aux affaires
La différence entre le S. Berlusconi de 1994 et le D. Trump de 2016 tient surtout au fait que ces deux entrepreneurs devenus des leaders politiques opèrent dans des contextes historiques différents. S. Berlusconi s'inscrivait dans le cadre du triomphe de la vague néo-libérale qui a emporté l'Occident depuis 1979-80, D. Trump est l'expression des conséquences délétères de cette dernière. Surtout, le niveau de colère, d'insatisfaction, de frustration de leurs électorats n'a presque rien à voir, parce que la grande crise économique commencée en 2007-08 est passée par là et que les changements sociaux perçus comme négatifs par une bonne part de l'électorat se sont aggravés depuis le début des années 1990.
Depuis 2008, nous sommes rentrés dans une crise du capitalisme d’une ampleur comparable à la crise de 1929. Si une série de phénomènes déjà bien présents : endettement massif, pauvreté, chômage, etc, s’accélèrent, la perspective de changements importants et rapides de notre mode de vie s’ouvrent dans une mesure qu’il est encore difficile d’estimer.
La biologiste du CNRS Barbara Demeneix, conseillère scientifique du documentaire d’Arte, assure que de multiples études dans plusieurs pays, et avec plusieurs méthodes, confirment cette thèse. Ça ne fait pas débat selon elle. Une série d’études publiées depuis plusieurs années sur le sujet indiquent, en effet, que le QI est plutôt orienté à la baisse
Au Monde, James Flynnl avait affirmé récemment : «Nos enfants sont plus bêtes que nous, et les leurs risquent bien d’être encore plus stupides.» Même s’il ne se référait pas seulement au QI. «Je fais référence au fait qu’aux Etats-Unis, les gens lisent moins de grande littérature et connaissent moins d’histoire, du coup ils ne peuvent pas utiliser leur intelligence critique pour questionner ce que leurs leaders leur disent sur le monde moderne (par exemple sur l’invasion de l’Irak). Cette tendance semble augmenter (peut-être pas en France), quelle que soit la courbe du QI», explique-t-il aujourd’hui.