Sur la route de la drogue : Afghanistan
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Dessous des Cartes L'Europe en dangers
Il y a onze ans, les Etats-Unis, suivis par le monde entier, lançaient la guerre en Afghanistan. Sans débats. Sans l'ombre d'un doute. Comme un acte de légitime défense, après les attaques du 11 septembre 2001. Aucun discours officiel n'a résisté à l'épreuve des faits.
Ben Laden ? Retrouvé et tué, ailleurs, au Pakistan.
Al Qaeda et talibans ? Un amalgame construit de toute pièce par les faucons américains.
Le sort des femmes afghanes ? Un alibi pour vendre la guerre aux opinions.
Le problème majeur : Le soutien inconditionnel de l'occident a des régimes corrompus aux nom de la stabilité et de la lutte contre le terrorisme alors que c'est même régime ont facilité le développement de l'intégrisme islamistes ou salafistes aux nom de leurs controles de leurs population. Autres problématiques : le financement du terrorisme par l'économie souterraine : « Pour lutter contre l’argent de la terreur, traitons vraiment la question de l’économie souterraine et des trafics »
L'espérance de vie des Américains a de nouveau reculé en 2016. Conséquence, notamment, de l'explosion du nombre d'overdoses, en particulier aux opiacés. Les autorités sanitaires s'alarment face à cette situation, inédite depuis un demi-siècle. Notre article.sur le site de libération
A 22 décembre 2017 Sur la route de la drogue : Afghanistan
Les morts du désespoir
Pour certains experts, les décès liés à la surconsommation de drogue s’inscrivent dans un phénomène plus large. Celui que Anne Case et le Prix Nobel d’économie Angus Deaton, chercheurs à Princeton, ont baptisé les «Deaths of Despair», les «morts du désespoir». Selon eux, la disparition de nombreux emplois non qualifiés mais bien rémunérés au cours des dernières décennies, et plus encore lors de la crise de 2008, ont plongé une partie de la classe moyenne ouvrière américaine dans le désespoir. Avec, à la clé, une augmentation importante du nombre de décès liés aux overdoses, mais aussi à l’alcool et aux suicides
Les paysans font la récolte d'opium en Afghanistan, le 21 avril 2017 - AFP/Archives
Les cultivateurs d'opium d'Afghanistan ont enregistré une récolte exceptionnelle cette année avec une production en hausse de 87% grâce à un record de surfaces cultivées, selon un rapport rendu public mercredi.
La valeur de l'opium produit par les fermiers a atteint près de 1,4 milliard de dollars, en hausse de 55%, selon cette étude annuelle de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), une manne qui contribue à financer l'insurrection qui déstabilise le pays.
Sur la route de la drogue : Afghanistan
Une évolution à mettre essentiellement au compte de l'insécurité croissante, du manque de contrôle par les autorités, de la corruption ainsi que du manque de perspectives en termes d'emploi et d'éducation, selon ce rapport, compilé par l'agence onusienne et par le ministère afghan de lutte contre la drogue.
La production potentielle d'opium est estimée à quelque 9.000 tonnes cette année, soit presque le double de l'année dernière (4.800 tonnes).
Le Helmand reste la première province productrice avec 44% du total, suivie par Kandahar, Badghis, Faryab, Uruzgan et Nangarhar.
© AFP/Archives |
L'éradication du pavot enregistre elle aussi des progrès à 750 hectares dans 14 provinces (contre 355 ha dans 7 provinces en 2016), mais demeure faible au regard de l'accroissement des surfaces cultivées.
Les donateurs internationaux ont dépensé des milliards de dollars en campagnes anti-drogues en Afghanistan au cours des dix dernières années, tentant de convaincre les agriculteurs de se tourner vers d'autres cultures comme le safran, mais ces efforts n'ont donné que peu de résultats.
Le nombre de toxicomanes est parallèlement en forte hausse en Afghanistan.
Afghanistan : la route de l'héroïne
Depuis quelques années, la consommation d'héroïne est en progression en Europe : gros plan sur le parcours de la drogue et les particularités de ce trafic.
Sur la route de l'héroïne - VICE
Le Golfe persique abrite pléthore de secrets extrêmement compromettants. En haut de la pile, se trouve la route secrète de l’héroïne afghane – avec les Émirats Arabes Unis (EAU) comme carrefour d’une opération transnationale de trillions de dollars en blanchiment d’argent de l’héroïne.
Dans cette Guerre de l’opium du XXIe siècle, les récoltes de l’Afghanistan alimentent essentiellement le marché de l’héroïne, non seulement en Russie et en Iran, mais principalement aux États-Unis. 93% de l’opium mondial vient d’Afghanistan.
Contrairement à ce que croit l’opinion occidentale, ce n’est pas une opération des Taliban afghans. Les questions-clé – qui ne sont jamais posées dans les cercles atlantistes – consistent à savoir qui achète les récoltes d’opium ; les raffine en héroïne ; contrôle leur exportation et les vend ensuite pour des profits infiniment supérieurs aux sommes que les Taliban arrivent à percevoir en prélevant des taxes locales.
La version officielle hégémonique affirme que Washington a bombardé l’Afghanistan en 2001 dans un acte d’autodéfense après le 11 septembre ; installé un gouvernement « démocratique » ; et au bout de 16 ans, n’a toujours pas quitté les lieux parce que le pays est une plateforme de la guerre mondiale contre le terrorisme, que ce soit contre al-Qaïda ou les Taliban.
Washington a dépensé plus de 100 milliards dans la reconstruction de l’afghanistan. Et, selon ses déclarations, 8,4 milliards en « programmes anti-drogue ». L’opération Enduring Freedom – de même que la « libération » de l’Irak – a coûté plusieurs trillions de dollars. Et malgré tout, la route secrète de l’héroïne de l’Afghanistan occupé prospère. A qui profite le crime ?
Il a ensuite profité d’une réunion pour questionner un homme-clé des opérations militaires de renseignements et de la CIA sur les raisons pour lesquelles rien n’avait été fait. La réponse avait été que le but des USA était de gagner l’approbation de la population, et que leur donner des pavots à faire pousser gagnaient leurs coeurs. On l’a ensuite averti : s’il soulevait encore cette question, son corps serait rapatrié en Australie dans un sac. »
Une étude exhaustive sur l’opium afghan détaille la montée progressive de la production d’opium en Afghanistan, ainsi que l’extension des zones de production ; « En 2016, la production d’opium était approximativement 25 fois plus importante qu’en 2001, de 185 tonnes en 2001 jusqu’à 4800 tonnes en 2016. »
Un autre rapport exhaustif délicieusement intitulé SIGAR (Special Inspector General for Afghanistan Reconstruction, Inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan) suggère même – discrètement – un lien crucial ; l’Opération Enduring Freedom nourrit l’épidémie d’héroïnomanie des USA.
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L’Afghanistan est infesté de sous-traitants militaires ; leur nombre varie entre 10 000 et des centaines de milliers. Des militaires tout comme des ex-militaires peuvent être désignés comme acteurs de la route de l’héroïne – dans de nombreux cas, pour leur simple profit personnel. Mais le vrai problème concerne le financement d’opérations secrètes des services de renseignements qui ne doivent en aucun cas être soumises à l’examen du Congrès.
la CIARien de tout cela ne dévie du mode opératoire usuel de la CIA.
Les exemples passés abondent. Les plus célèbres concernent le Triangle d’or pendant la Guerre du Vietnam, quand la CIA avaient imposé un échange nourriture-contre-opium aux Hmongs du Laos – assorti d’une raffinerie d’héroïne installée dans le QG de la CIA, au nord du Laos, et de la réquisition des services d’une compagnie aérienne, Air America, pour l’exportation de l’opium.
Toute l’histoire a été exposée dans le livre-phare du professeur Alfred McCoy, The Politics of Heroin in Southeast Asia (NdT : La politique de l’héroïne en Asie du Sud-Est, 1972, non traduit en français 1) – qui a rendu la CIA folle de rage.
Un équivalent actuel pourrait en être un livre récent du journaliste italien Enrico Piovesana, qui détaille la nouvelle Guerre de l’opium en Afghanistan.
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