La Syrie au cœur de l'actualité de 2017
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Retour sur deux enquêtes : l'argent caché de l'oncle Assad, et la présence du cimentier français Lafarge en Syrie durant la guerre.
Best-of des enquêtes © Radio France / Secrets d'InfoINFO
Syrie : l'argent caché de l'oncle Assad
L’oncle de Bachar Al-Assad soupçonné de pillage archéologique en Syrie / The uncle of Bashar al-Assad suspected of archaeological looting in Syria
Syria: the hidden money of uncle Assad. The uncle of Syrian President Rifaat Al-Assad is in the crosshairs of French justice. It is investigating its real estate assets valued at 90 million euros. Lafarge in Syria: cement at all costs. The Lafarge cement plant stays in Syria during the war and pays bribes to armed groups. Was France aware? Since June 2017, three judges have been investigating.
L’oncle du président syrien, Rifaat Al-Assad, est dans le collimateur de la justice française.Elle enquête sur son patrimoine immobilier évalué à 90 millions d’euros. Lafarge en Syrie : du ciment à tout prix. L'usine de ciment Lafarge reste en Syrie durant la guerre et paye des bakchichs à des groupes armés. La France était-elle au courant ? Depuis le mois de juin 2017, trois juges enquêtent.
To listen again / À (ré)écouter
INFO
Lafarge in Syria: cement at all costs
Several Lafarge officials, including the former CEO, have been indicted for financing a terrorist company and endangering the lives of others. According to the judges, nearly 13 million euros were disbursed by Lafarge between 2011 and 2015.
Lafarge en Syrie : du ciment à tout prix
Plusieurs responsables de Lafarge, dont l'ancien PDG, ont été mis en examen pour financement d'une entreprise terroriste et mise en danger de la vie d'autru. Selon les juges, près de 13 millions d'euros auraient été déboursé par Lafarge entre 2011 et 2015.
The wishes of Emmanuel Macron ... n Macron facing the Assad trap in 2018 (extract from Jean-Pierre Filiu) / Les voeux d'Emmanuel Macron... n Macron face au piège Assad en 2018 ( extrait de Jean-Pierre Filiu)
u Americans to whom he has imperturbably survived, despite attempts by one or the other to destabilize him. This is the privilege of despots against democratically elected leaders. Despots can at will massacre, barn, disembowel, plunder, enucleate, torture, martyr, and of course rape. An Assad does not move, he stands on unshakable positions and he expects the international deal to be more favorable to him, while serininating the same antiphon.
That of the tyrant of Damascus has been rehashed ad nauseam: there would never have been a popular protest in Syria, but a "terrorist" conspiracy, animated abroad, against a legitimate regime. Macron offered Assad, without compensation to his "aggiornamento", the validation of the heart of the propaganda of the dictatorship. According to the French president, at this stage there would be no "legitimate successor" to Assad and "democracy is not done from the outside without the knowledge of the people". Forgotten, the millions of Syrians who have suffered so much to root on their land alternative institutions to the "barbaric state" of Assad. Moreover, as always faced with a dictatorial system, obsessed with its only survival, it is the first denial that counts. And the Assad regime pocketed him, waiting for the inevitable renunciations that would follow him.
américains auxquels il a imperturbablement survécu, malgré les tentatives des uns ou des autres pour le déstabiliser. Tel est le privilège des despotes face aux dirigeants démocratiquement élus. Les despotes peuvent à loisir massacrer, charcuter, éventrer, piller, énucléer, torturer, martyriser, et bien sûr violer. Un Assad ne bouge pas, il campe sur des positions inébranlables et il attend que la donne internationale lui soit plus favorable, tout en serinant la même antienne.
Celle du tyran de Damas a été rabâchée ad nauseam: il n’y aurait jamais eu de protestation populaire en Syrie, mais un complot « terroriste », animé de l’étranger, contre un régime légitime. Macron a offert à Assad, sans contrepartie à son « aggiornamento », la validation du coeur de la propagande de la dictature. Selon le président français, il n’y aurait pas à ce stade de « successeur légitime » à Assad et « la démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples ». Oubliés, les millions de Syriens qui ont tant souffert pour enraciner sur leur terre des institutions alternatives à « l‘Etat de barbarie » des Assad. En outre, comme toujours face à un système dictatorial, obsédé par sa seule survie, c’est le premier reniement qui compte. Et le régime Assad l’a empoché, en attendant les inévitables renoncements qui allaient le suivre.
UN RENIEMENT EN APPELLE TOUJOURS UN AUTRE
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MARDI 20H55 : "Bachar El-Assad, le pouvoir ou la mort" mardi 12 ...
Si l’Elysée s’est rallié au principe, en soi terriblement discutable, d’un dialogue avec le régime Assad, qu’il ouvre un tel dialogue en position de force morale plutôt qu’en demandeur humilié. Qu’il soit « intraitable » dans l’exigence d’un accès inconditionnel de l’aide humanitaire à la Ghouta. Que le retour de la France à Damas s’opère sur les bases du droit international plutôt que d’un « aggiornamento » bâclé. Etre « intraitable » ne signifie pas ne pas vouloir traiter, mais refuser de le faire à n’importe quel prix.
Une bien noble résolution pour 2018 en Syrie.