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syd-vicious
12 décembre 2017

"Les gangsters de la finance "

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Dans les pays démocratiques et développés, l’argent est devenu la seule balise. Après avoir été méprisés ou honnis jusqu’à la fin des années 1970 – une Rolls était alors le sommet de la ringardise –, le « fric » et ses attributs clinquants se sont imposés en force depuis les années 1990. Une caste étroite a vu son patrimoine et ses revenus grimper à des sommets inédits, pendant que se développait simultanément une grande classe pauvre de chômeurs, d’immigrants, d’employés saisonniers ou temporaires.

 

Comme l’avait remarqué Adam Smith, au-delà d’un toit et d’une nourriture suffisante, l’argent n’a plus d’utilité en soi

que la Fed n'apportera pas d'aide financière aux pays européens et aux institutions financières en difficulté.
Un bonne exemple de la doctrine libérale ( capitaliste) : L'UE va verser une aide de 24,5 millions d'euros à Renault pour licencier
Aucun texte alternatif disponible.

 

Même pas honte LCI , Voilà que Hallyday était un travailleur pauvre. Au bout de l' indécence.Poches percées, coups de folie et démêlés avec le fisc : Johnny Hallyday, "travailleur pauvre" sans "aucun capital" LCI.FR

Les Paradise papers ont été l’occasion de conspuer une fois de plus la pratique de l’optimisation fiscale

Les Paradise Papers révèlent des scandales d’une ampleur inédite concernant les pratiques de riches particuliers, d’hommes d’État et de grandes entreprises dans les paradis fiscaux. Ces pratiques privent les États de ressources essentielles pour l’éducation, la santé, ou encore la souveraineté alimentaire...

 

 Dix-huit mois après l'opération Panama Papers, Radio France, en partenariat avec l'ICIJ (consortium international des journalistes d'investigation) et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, a eu accès à quelques 13 millions de fichiers, pour moitié issus du cabinet-conseil britannique Appleby installé aux Bermudes et dans 10 autres paradis fiscaux

 #ParadisePapers : nouvelles révélations sur l'argent caché des paradis fiscaux

 La fiscalité française présente des nuances à respecter impérativement lorsqu’on cherche à optimiser son patrimoine. L’affaire des paradise papers qui a éclaté en novembre 2017 fait suite à celle des Panama papers d’avril 2016. La terminologie employée par bien des commentateurs pour caractériser la dernière affaire laisse entendre que l’on aurait systématiquement affaire à des actes illégaux. Quels écueils faut-il absolument éviter sur le plan patrimonial en France ?

Les scandales liés à l’évasion fiscale des multinationales comme celle des Panama Papers ou de Luxleaks ne cessent désormais d’émailler l’actualité.

Il y a trois ans, en novembre 2014, des centaines d’accords fiscaux secrets conclus entre l’administration luxembourgeoise et des multinationales (ex : Apple, Amazon, Ikéa) étaient révélés. Pourtant, aucune de ces entreprises n’a été condamnée. Au contraire, ce sont les lanceurs d’alerte qui l’ont été !

Lire le dossier Lanceurs d’alerte, un engagement à hauts risques dans notre magazine Faim et Développement.

 

 

HSBC

 

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"LES MÉDIAS FONT CHIER AVEC LES DEUX DÉCÉDÉS"

 Ouais carrément indécent
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Poursuivie en 2012 aux Etats-Unis pour blanchiment aggravé, la banque britannique continue néanmoins de mener, en toute opacité, ses affaires de par le monde. Jérôme Fritel et Marc Roche ont mené l’enquête sur cet établissement à l’influence de plus en plus étendue. A voir mardi 12 décembre à 20h50 sur Arte.

 

 

HSBC : enquête à charge sur un empire au dessus des lois - Capture d'écrans

« A Hong-Kong, nous ne gardons aucune trace des fonds investis, qu’ils viennent de Chine, d’Inde, de Singapour ou du Japon. Et ce sera toujours le cas.[…] Cela ne pose aucun problème à nos entreprises d’avoir des filiales aux îles Vierges, aux Caï­­mans, aux Bermudes… » Tailleur chic, brushing impeccable…, en dépit d’une apparence un poil corsetée, elle est diablement décomplexée, Mme Cha. Le blanchiment d’argent sale, la fraude fiscale lui semblent de futiles péripéties sur le grand chemin de la réussite entrepreneuriale. Seul mantra qui vaille : le moins de règles possible, le plus de profit envisageable. Pourquoi mêler à cela de menues considérations éthiques ou morales ? Chargée par Pékin de gendarmer la Bourse, elle conseille aussi le gouvernement de Hong-Kong et siège au conseil d’administration de HSBC. Concentré a priori édifiant de conflits d’intérêts, elle est la seule responsable de la banque britannique à s’exprimer dans la nouvelle enquête de Jérôme Fritel et Marc Roche [Ancien correspondant du Monde chargé de la couverture de la City et auteur, en 2014, desBanksters. Voyage chez mes amis capitalistes, éd. Albin Michel] consacrée à HSBC. Mais en tant que directrice de l’agence qui promeut la place financière de Hong-Kong !

 

 

« Chez HSBC, un pêché originel » | Plus Près De Toi

Empire tentaculaire et nébuleux

Cinq ans après Goldman Sachs. La banque qui dirige le monde, Jérôme Fritel, grand reporter qui a signé dans l’intervalle deux mémorables investigations sur Daech [Daech, naissance d’un Etat terroriste (2015) ; Les Guerres cachées contre Daech(2016)], renoue avec le décryptage des us et coutumes de la finance, ses dérives et l’impunité dont jouissent ses dirigeants. « Les Etats sont sortis affaiblis de la crise de 2008 tandis que de grands empires financiers ont émergé ou se sont pérennisés. Leur puissance est telle qu’ils sont désormais en mesure d’imposer leurs conditions, dans un rapport de force. Sans qu’il semble possible de les réguler, de les sanctionner »,constate le documentariste. Mais tandis que Goldman Sachs, banque sans agence, a pour seuls clients les Etats et les entreprises, HSBC se veut un réseau bancaire classique. « Elles sont aux deux extrêmes du spectre. Goldman Sachs s’est fait une spécialité d’infiltrer le pouvoir politique, d’influencer les législateurs, de placer ses anciens aux plus hauts postes des administrations nationales ou internationales. Le gouvernement Trump en compte cinq ou six. HSBC est, elle, une banque de détail qui ne fait pas fantasmer les financiers. »

Il n’empêche, derrière la vitrine aseptisée, l’enquête met au jour un empire tentaculaire, champion mondial de la création de sociétés offshore, initiateur ingénieux de dispositifs sophistiqués pour contourner la loi. Pas étonnant alors que ses dirigeants ne se soient pas bousculés devant la caméra de Jérôme Fritel pour évoquer son fonctionnement. « A Londres, siège de la maison mère, nous avons rencontré, dans un café, le directeur de la communication. Nous lui avons expliqué notre démarche. Il a souhaité voir mes précédents films sur Goldman Sachs et Mittal. Nous avions trois demandes spécifiques : tourner dans leurs locaux à Londres et à Hong-Kong, rencontrer certains dirigeants, avoir accès à leurs archives. La réponse a été une fin de non-recevoir. C’est dommage car cela peut donner le sentiment d’un film à charge lorsque personne n’accepte de porter la contradiction ! »

 

 

Hong-Kong, paradis pour le secret bancaire et place forte de HSBC qui y réalise la majeure partie de ses profits. 

 Charline demande pardon au monde de la finance ! Le Billet de Charline : Charline demande pardon au monde de la finance ! 

 

Alors, vaille que vaille, pour éclairer l’arrière-boutique de cette nébuleuse taiseuse, les réalisateurs s’attachent aux principaux scandales qui ont entaché la réputation de la banque. Le premier de grande ampleur remonte à 2012 et se joue aux Etats-Unis. Le ministère de la Justice y accuse HSBC de blanchir les capitaux des cartels mexicains et colombiens qui contrôlent le trafic de la cocaïne. Ex-procureur fédéral adjoint, Richard Elias n’en revient toujours pas : « Ils venaient déposer dans les agences des centaines de milliers de dollars, parfois des millions, en espèces. Les employés acceptaient, créditaient les comptes, fournissaient des reçus sans jamais dénoncer ces transactions. Ces pratiques systémiques ont duré une décennie. » L’enjeu est grave, la banque risque de perdre sa licence aux Etats-Unis. De quoi précipiter la chute d’une entreprise qui emploie deux cent trente-cinq mille salariés sur cinq continents. En coulisse, les tractations et les pressions s’intensifient.

En décembre 2012, un accord est finalement conclu. Pour solde de tout compte, et pour éviter une condamnation, HSBC s’engage à payer 2 milliards de dollars. « L’amende a été assortie d’une période probatoire de cinq ans, précise Jérôme Fritel, durant laquelle HSBC est sous la supervision des autorités, avec l’obligation de recruter neuf mille personnes pour veiller à la légalité de la provenance des fonds. Un membre du ministère de la Justice détaché au sein de la banque était censé veiller au bon déroulement de cette nouvelle stratégie de transparence et rédiger un rapport annuel. Une association a essayé d’obtenir en justice sa publication. HSBC s’y est opposé, l’affaire est en appel. Impossible donc de savoir si les nouvelles règles permettent d’en finir avec les pratiques délictuelles. Et la fameuse période de probation prend fin dans un mois ! »

Une justice à deux vitesses ?

Cinquième puissance financière mondiale si elle était un Etat, HSBC est désormais trop grosse pour être condamnée. Témoin, l’accord passé mi-novembre entre le parquet national financier français (PNF) et la filiale suisse de HSBC [le document de neuf pages a été mis en ligne le 27 novembre dernier]. Pour éviter un procès pour blanchiment de fraude fiscale, il en coûtera à cette dernière 300 millions d’euros. Si la banque reconnaît les faits reprochés, elle s’évite la mention au casier judiciaire et le grand déballage de ses pratiques devant le tribunal correctionnel. « On paie et ça efface tout, résume Fritel. Je comprends la recherche d’efficacité du PNF, mais je pense que les montants doivent être plus dissuasifs. Le procureur de Genève a dû faire le même choix. Mettre quatre ou cinq procureurs sur le dossier pendant trois ans face à une armée d’avocats surpayés sans garantie sur l’issue du procès, l’arbitrage est rapide. Nous sommes dans une approche comptable de la justice. Le PNF a donc acté que, face à un groupe comme HSBC, la justice est démunie. »

Reste qu’entériner l’idée d’une justice à deux vitesses, où la puissance vous ouvre des privilèges, est périlleux pour la démocratie. « C’est une évolution dangereuse de laisser penser que lorsqu’on est puissant, on bénéficie d’une justice à part. Cela alimente la colère des peuples, la défiance vis-à-vis des institutions et des élites. Et on en paye le prix politique avec des référendums comme le Brexit ou l’élection de Trump. »

Allier financier de la Chine

D’inquiétante quand elle esquisse la puissance de frappe de HSBC et l’impunité dont elle jouit, l’investigation devient véritablement alarmante dans sa dernière partie : l’apparition d’un nouvel acteur sur l’échiquier financier mondial, la Chine. Et le rôle de courroie de transmission entre elle et les gouvernements occidentaux confié à HSBC. « Elle veut imposer sa monnaie, le yuan, à l’égal du dollar, mais elle n’a pas la connaissance de la finance sophistiquée. HSBC, qui a un ADN à moitié chinois [The Hongkong and Shanghai Banking Corporation a été fondée à Hong Kong en 1865 par des commerçants écossais liés au trafic d’opium], s’en charge. Un pacte informel a été con­clu : HSBC garde sa longueur d’avance à Pékin et, en retour, facilite l’ouverture des marchés occidentaux à la Chine. » Un rôle qui a tout pour inquiéter. Le contrat de Hinkley Point — la construction de deux EPR en Grande-Bretagne —, parrainé par HSBC et financé à hauteur d’un tiers par la Chine, signe ainsi son arrivée dans un secteur éminemment stratégique : le nucléaire. « C’est son ticket d’entrée sur le marché de l’exportation de ses propres centrales », commente Fritel.

“La petite musique qui veut que la crise soit derrière nous, les banques mieux encadrées, les comportements plus maîtrisés, nous endort.” Jérôme Fritel, réalisateur 

Un péril qui s’ajoute à celui qui fait vraiment frémir le réalisateur. « La petite musique qui veut que la crise soit derrière nous, les banques mieux encadrées, les comportements plus maîtrisés, nous endort. Depuis dix ans, les banques centrales ont fait fonctionner la planche à billets, il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation. Et la Chine détient les plus grandes réserves de change de la planète. Au moindre bug, ces murs d’argent déstabiliseront l’économie mondiale bien plus fort qu’en 2007. Compte tenu du profil de HSBC et de l’opacité du Parti communiste chinois quant à la régulation de la finance, c’est tout sauf rassurant. »

 

 

Les gangsters de la finance (documentaire 2017) - YouTube

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Economie Les gangsters de la finance Mardi 12 décembre 20h50 sur Arte  

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