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syd-vicious
23 décembre 2017

Notre dépendance au Pétrole causera-t-elle notre perte?

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puits de petrole en feu


 au capitalisme sauvage, la croissance ne doit jamais s’arrêter. Il faut produire, produire et reproduire encore.

 « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas. » Victor Hugo Le pillage des ressources de la planète, l’abondante production d’énergie ou de marchandises, les rejets et autres déchets de la consommation ostentatoire hypothèquent gravement les chances de survie de notre Terre et des espèces qui la peuplent. Mais pour laisser libre court au capitalisme sauvage, la croissance ne doit jamais s’arrêter. Il faut produire, produire et reproduire encore. Et ce sont les mêmes pollueurs qui se présentent aujourd’hui comme les sauveurs potentiels de la planète. Ces imbéciles du show business subventionnés par les firmes multinationales essayent de nous convaincre qu’un simple changement de nos habitudes de vie suffirait à sauver la planète du désastre. Et pendant qu’ils nous culpabilisent, ils continuent à polluer sans cesse notre environnement et notre esprit. Ces pauvres thèses pseudo-écologiques sont reprises en cœur par tous les politiciens véreux à cours de slogan publicitaire. Mais ils se gardent bien de proposer un changement radical dans le système de production. Il s’agit comme toujours de changer quelques détails pour que tout puisse rester comme avant.
La contre-attaque de l’industrie pétrolière pour sauver le diesel

L’association européenne des groupes pétroliers publie lundi un rapport censé prouver que les futurs diesel ne pollueront pas plus que les véhicules à zéro émission publié dans le Monde par 

Après les décisions de plusieurs capitales comme Paris (à partir de 2024), Londres ou Bruxelles de bannir progressivement le diesel de leurs rues dans les prochaines années, pour protéger la santé de leurs citoyens, l’industrie pétrolière a décidé de contre-attaquer.

FuelsEurope, l’association européenne qui défend ses intérêts, avait convoqué la presse, lundi 4 décembre, pour rendre publique « une contribution majeure au débat politique et industriel ». En l’occurrence, « un rapport tout à fait essentiel et révélateur », pour reprendre les termes du groupement, qui soutient qu’avec les futures normes Euro 6d – en vigueur à partir de 2020 –, les nouvelles voitures diesel ne pollueront pas plus que les véhicules dits à zéro émission (ZEV électriques, hybrides ou à hydrogène) qui ont désormais la faveur de la Commission européenne.

 

 

Diesel : les constructeurs nous enfument-ils ? - Cash impact (intégrale)

 

Après le scandale du « dieselgate », qui a révélé au grand jour l’incapacité des tests d’homologation à détecter les dispositifs frauduleux développés par certains constructeurs, Volkswagen en tête, pour minorer les rejets réels d’oxydes d’azote (NOx) de leurs moteurs diesel, l’Union européenne a décidé d’introduire un cycle de contrôles en conditions de conduite réelles (RDE), en plus des traditionnels tests en laboratoire. A partir de 2020, les émissions de NOx en RDE ne devront pas dépasser 1,5 fois le niveau autorisé en laboratoire (80 mg/km).

« Dieselgate » : l'addition passe à 25 milliards pour Volkswagen

Conclusion « révolutionnaire »

Pour pousser sa démonstration (« le diesel peut faire le job en termes de qualité »), FuelsEurope a demandé à Aeris Europe de comparer les conséquences de ces deux scénarios (remplacement de tous les anciens diesels par des Euro 6d et remplacement de ces mêmes vieux véhicules par des véhicules à zéro émission) sur l’exposition des populations de grandes villes comme Paris, Londres ou Munich. L’étude conclut que d’ici à 2030, toutes les grandes villes respecteront les normes européennes en termes de particules fines mais que des points noirs persisteront pour le dioxyde d’azote (NO2). Ainsi, selon les simulations d’Aeris Europe, environ 1 % des 2 392 stations de surveillance de la qualité de l’air réparties dans l’Union européenne dépasseront encore les limites autorisées (40 µg/m3 en moyenne annuelle). A Paris, notamment, trois stations seront encore hors des clous, la mesure la plus élevée revenant à celle du Stade de France avec près de 60 µg/m³.

 

La malédiction du pétrole

Philippe Chalmin Les Echos | Le 23/12/2016
L'accord sur la réduction de sa production conclu par l'Opep en novembre sera-t-il respecté ? Rien n'est moins sûr tant les économies des pays producteurs sont dépendantes de l'or noir. Une addiction dont ils devront s'affranchir un jour.

e qu'on fait avec du pétrole ? De la misère, de la guerre, de la laideur. Un monde misérable. " Telle est la réponse faite à une question de la Folle de Chaillot dans la pièce de Jean Giraudoux dont la première eut lieu quelques mois après sa mort, en 1945. A l'époque, la grande aventure du pétrole, matière première stratégique par excellence du XXe siècle, commençait à peine et le développement de sa production, encore étroitement contrôlée par les majors semblait devoir être une bénédiction pour les pays producteurs. Mais, soixante-dix ans plus tard, le constat de Giraudoux se révèle d'une cruelle réalité et la malédiction du pétrole pèse sur des producteurs qui en sont désormais captifs. Entre-temps, il y a eu trois chocs pétroliers, deux contrechocs, la fin de deux cartels, celui des compagnies et celui de l'Opep, de multiples tentatives de replâtrage, dont la dernière fin novembre 2016 peut susciter quelque scepticisme. Entre-temps, la manne du pétrole a été la plupart du temps gâchée et perdue, tandis qu'elle corrompait les économies et les hommes.

Le constat est malheureusement sans appel tant les vapeurs du pétrole sont montées à la tête d'hommes comme Saddam Hussein, Kadhafi, Chavez et tant de généraux algériens ou nigérians, tant l'argent du pétrole a pu financer toutes les folies somptuaires dans le Golfe, en Asie centrale ou en Afrique. La Norvège, et dans une moindre mesure, le Royaume Uni, les seuls contre-exemples quelque peu vertueux de pays qui ont su se préserver en isolant la rente du pétrole et, pour la Norvège, en la consacrant aux générations futures. A contrario, la Russie n'a cessé d'augmenter ces dernières années son addiction au pétrole et aux hydrocarbures en général, quitte à hypothéquer quelques bijoux de famille (19,5 % de Rosneft début décembre 2016) pour tenir son train de vie.

Dans ce contexte, les promesses faites à Vienne le 30 novembre 2016 ressemblent un peu à celles de drogués en état de manque jurant un peu tard, à l'image de l'Arabie saoudite, de leur prochaine désintoxication. Sur le papier l'accord est séduisant avec une baisse d'au moins 1,5 million de barils par jour, qui correspond grosso modo à l'excédent qui a pesé sur le marché mondial en 2016. Mais le diable étant dans les détails, on peut se demander sur quelle base de production vont être calculées ces coupures : entre octobre et novembre 2016, la production des membres de l'Opep a augmenté de 370.000 barils par jour et celle de la Russie de plus de 100.000. Quel crédit apporter aussi aux engagements de l'Irak, dont le contrôle effectif sur la production et les expéditions du Kurdistan est tout théorique.

Et puis il y a bien sûr l'hypothèque américaine : les Etats-Unis ont vu leur production diminuer de 1 million de barils par jour depuis le début de 2015, à la suite de la baisse des prix. Depuis, les coûts de production des pétroles « captifs " n'ont cessé de diminuer et sont désormais bien inférieurs à 50 dollars le baril. L'administration Trump promet d'être moins sourcilleuse en matière d'environnement et sera dès janvier confrontée à l'épineux dossier de la construction d'un oléoduc, qui, pour sortir le pétrole du Dakota, traverserait les territoires de tribus indiennes, lesquelles y sont fortement opposées (toute comparaison avec des affaires en France comme Sivens ou Notre-Dame-des-Landes est largement valable...). Les Etats-Unis seront en 2017 le producteur d'appoint du marché pétrolier mondial et pour eux au moins la malédiction du pétrole est à peu près maîtrisée.

2017 sera donc encore une année d'incertitudes pétrolières. Les pays producteurs vont devoir apprendre à vivre avec du pétrole quelque part autour de 50 dollars le baril et guère plus. On est loin des équilibres budgétaires qui, pour la plupart d'entre eux, se situent autour de 80 dollars à 90 dollars le baril. Certains ont encore des poches profondes, mais, pour les autres, du Venezuela à l'Afrique subsaharienne et à l'Asie centrale, ce sera un temps de vaches encore bien maigres. Peut-être pourront-ils alors méditer la phrase de Giraudoux et trouver les moyens d'en desserrer l'étreinte. Pour le reste du monde, ce pétrole à 50 dollars est aussi une autre forme de malédiction, qui menace les belles intentions de transition énergétique harmonieuse. Giraudoux, en ce sens, avait tort : le pétrole a été un maillon essentiel d'une croissance économique qui a permis à la planète de triompher des défis démographiques et sociaux qui furent les siens dans la seconde partie du XXe siècle. Le grand enjeu du XXIe siècle sera lentement de s'en détacher.

source , La malédiction du pétrole 

Notre dépendance au Pétrole causera-t-elle notre perte?
 


 
 Faut-il Avoir Peur de la fin du Pétrole 

 

 

 La Corne D Afrique Et La Malediction Du Petrole

La malédiction du pétrole

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