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syd-vicious
19 novembre 2017

Globalia de JC Ruffin

n


nL'état d'urgence permanent
"Le meilleur des monde"

 

« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude... »

— Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes (1939)

 " Il y a des esclaves sans maître, dont l'esclavage est tel qu'ils ont perdu tout maître, tout espoir d'affranchissement, comme toute possibilité de révolte." Maurice Blanchot : De la servitude moderne - DOCUMENTAIRE COMPLET -… YOUTUBE.COM

Joli programme à venir tout ça .:) Pas d'issue aux grands défis de l'humanité (pétrole, eau, famines, biodiversité, érosion, climat...) sans changement de paradigme et TOTALE remise en question tant au niveau individuel que pluriel (mode de vie, économie, progrès…)

 
A lire Démocratie? Ou Ploutocratie? PLOUTOPIA.OVER-BLOG.COM

 

« Pour résoudre définitivement la question sociale, il(s) propose(nt) de partager l'humanité en deux parts inégales. Un dixième obtiendra la liberté absolue et une autorité illimitée sur les neuf autres dixièmes qui devront perdre leur personnalité et devenir en quelque sorte un troupeau Dostoievski ( Les possédés p 401) .

 Globalia de Jean Christophe Ruffin

 

Le bon, la brute et le truand - Tu vois, le monde se divise en deux… 
 « Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d'abuser de leur liberté, c'est-à-dire d'empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C'EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C'EST LA LIBERTÉ

 
Évitez aussi d'être, comme moi, atteint d'une funeste « pathologie de la liberté », vous deviendriez vite l'ennemi public numéro un pour servir les objectifs d'une oligarchie vieillissante dont l'une des devises est :
« Un bon ennemi est la clef d'une société équilibré. » 

Soixante ans après sa parution, le génial roman d'anticipation de Ray Bradbury semble plus actuel que jamais. Il continue d'inspirer de jeunes romanciers qui inventent la SF d'aujourd'hui. . Montag, c'est la parfaite incarnation de l'angoisse de l'homme moderne face à la puissance de la Grande Machine. 

n é la publication de René Balme.

 J’aime bien le commentaire de René. Merci
J'ai aimé lire ce livre de Globalia de JC Ruffin... Livre dystopique de notre époque.... même si Thierry Ardison ne le laisse pas parler, il parle par exemple de cette société aseptisée ( extrait sur des hotes pour les fumeurs et les jeunes criminalisés dans une société les vieux doivent e^tre en forme)https://www.youtube.com/watch?v=a8fXCxPae6g


 Fabien Mallet : " Hygiéniste et puritanisme. Quand je disais qu'on y viendrait ...."

Quand la connerie s'érige en dogme !
Il faudrait interdire les séries policières au prétexte qu'il y a des crimes, etc.

Bien qu’en perte de vitesse, le mouvement fondamentaliste qui tente d’empêcher que la théorie de l’évolution soit enseignée à l’école est toujours puissant. Un combat centenaire pour la science se poursuit.

Nicolas Hernandez Cointot " nterdire les séries policières au prétexte qu'il y a des crimes, ..." On irait dans le scénario de Minority report ou on arrrete avant de commetre le crime

 Quand la connerie s'érige en dogme !Il faudrait interdire les séries policières au prétexte

Urgence : l'ancienne école des Beaux-Arts,occupée depuis hier pour mettre à l’abri des mineurs isolés est en cours d'expulsion.

Ce bâtiment vide appartient à la mairie. Nantes, ville socialiste, qui envoie des escadrons de CRS pour détruire les solidarités. Nantes, ville socialiste, qui jette à la rue des enfants étrangers en hiver.

Besoin de soutien : Place Dulcie September. Faites passer le mot.

L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air
QUESTIONS POLITIQUES dimanche 19 novembre 2017 : 
 Gérard Collomb : "Les policiers resteront armés, il n’y a pas de problème"53 minutes (RÉ)ÉCOUTER
 
 Le ministre de l'Intérieur est l'invité d'Ali Baddou dans Questions Politiques, en partenariat avec Le Monde et franceinfo.Au micro d'Ali Baddou, entouré de Carine Bécard (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Nathalie Saint Cricq (France , Télévisions) Gérard Collomb a tout d'abord réagi sur le drame de Sarcelles survenu samedi soir, lorsqu'un policier a fait usage de son arme de service pour tuer trois personnes, sa compagne qui venait de le quitter et les parents de celle-ci, et blessant deux passants, avant de retourner l'arme contre lui.
Ce drame intervient dans un contexte de recrudescence des suicides dans les rangs des forces de l'ordre.
M. Yglesias et M. Walt ont raison : le terrorisme conventionnel ne représente pas une menace majeure pour les Etats-Unis et leurs citoyens [...] mais il y a peu de chances que nous nous calmions au sujet du terrorisme parce que trop de gens font tout pour que nous restions angoissés. Au moins trois parties gagneraient à attiser, plutôt que minimiser, nos réactions aux pics de terrorisme. La première, c’est les médias, qui gagnent de l’audience en faisant grimper l’anxiété sur les attaques terroristesLa deuxième, ce sont les politicienscherchant des avantages pour leurs partis… Enfin, le troisième partie essayant d’exacerber nos réactions aux attentats est les terroristes eux-mêmes, qui se sont généralement montré très efficaces pour choisir des cibles provoquant une vaste couverture médiatique".
Le socialisme a depuis longtemps adhéré a la logique sécuritaire et néolibérale

Décryptage“La sécurité est la première des libertés” : de Le Pen à Valls, la formule s'est imposée dans le débat politique : L'actu Médias / NetAttentats du 13 novembrelibertés publiquesManuel Vallspolitiqueterrorisme

En 1981, quand Alain Peyrefitte faisait de la sécurité la première des libertés, Pierre Mauroy inversait la proposition. Depuis, la gauche, à commencer par Manuel Valls, a adopté cette posture hier affichée par le FN.

De la bouche d’un gaulliste à celle d’un Premier ministre socialiste. En passant par une affiche de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen dans les bras, pour les régionales en Paca, en 1992. « La sécurité, première des libertés » est une formule qui a fait du chemin, avant d’être reprise par Manuel Valls le 13 avril, dans l’hémicycle, pour défendre le controversé projet de loi sur le RENSEIGNEMENT.

 
 L'affiche du Front national en 1992

L’affiche du Front national en 1992 (FranceTVinfo.fr)

Associée à la droite et l’extrême droite jusqu’aux années 90, l’expression n’est aujourd’hui plus du tout discriminante et constitue, comme le notait Libération en 2013 après une sortie d’Estrosi sur le SUJET, « un poncif du débat public » depuis vingt ans. Il n’y a qu’à voir sa fréquence dans les débats parlementaires et les questions écrites (dédicace à toi, Eric Ciotti). Il faut dire que le SUJET se prête particulièrement bien aux finasseries dialectiques. C’est d’ailleurs un classique du bac philo.

Du temps de Pierre Mauroy

L’image (caricaturée) d’une gauche, défenseur des libertés publiques et rétive à l’autorité, qui fait face à une droite partisane de l’ordre, de la propriété et de la sécurité, n’est aujourd’hui plus aussi claire. Elle l’a pourtant été : ainsi, au gaulliste Alain Peyrefitte, qui répète que « la sécurité est la première des libertés » lors de l’examen de sa loi « Sécurité et Liberté », le socialiste Pierre Mauroy rétorque, en mars 1981 :

« Pour la droite, la première liberté, c’est la sécurité. Nous inversons la proposition : pour nous, la première sécurité est la liberté. »

La loi portée par Peyrefitte, alors garde des Sceaux, comprenait, selon ses détracteurs, 95 fois le mot « sécurité » et 5 fois le mot « liberté ». Ce débat – passionné – est généralement UTILISÉ pour dater le début du débat « sécuritaire ». Ce mot entre d’ailleurs dans le vocabulaire au début des années 80. A l’époque, la gauche, VENT debout contre la droite « liberticide », demande son abrogation lorsqu’elle arrive au pouvoir. C’était un engagement de campagne de Mitterrand (n° 52).

A l’époque, Peyrefitte réussit (page 15 du PDF) déjà l’exploit de la synthèse. Non, liberté et sécurité ne sont pas antagonistes :

« Certains feignent de penser que tout renforcement de la sécurité se fait aux dépens de la liberté ; et qu’en revanche, il faut se résoudre à payer toute extension des libertés par une croissance de l’insécurité. Dieu merci, il n’en est rien ! Le gouvernement ne vous propose pas de résoudre la quadrature du cercle. Liberté et sécurité sont solidaires : voilà le vrai. La sécurité est la première des libertés. »

 

Jospinade

Là, comme dans tant d’autres domaines, la frontière entre la droite et les socialistes va tendre à s’estomper.

C’est en 1997 qu’au Parti socialiste, le tournant sécuritaire a pris forme. A l’époque, l’insécurité est un thème à la mode. Lors d’un colloque organisé par le gouvernement de Lionel Jospin, à Villepinte, le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, s’efforce de démonter l’équation supposée entre « gauche » et « laxisme » avec des formules chocs tels que « dur avec le crime, dur avec les causes du crime » (page 5 du PDF).

Le « Che » est connu pour son amour de l’ordre républicain, mais il s’appuie en l’occurrence sur la déclaration de politique générale de Jospin, qui le 19 juin de la même année, affirmait (page 2 du PDF) :

« La sécurité, garante de la liberté, est un droit fondamental de la personne humaine. »

C’est même une priorité de son gouvernement (derrière le chômage, quand même). La formule ne quittera plus le PS, comme en 2009, dans la bouche du maire de Lyon, Gérard Collomb – proche de la ligne Valls.

Retour en 1789

Pour justifier cette pirouette sémantique, la gauche fait appel à la fameuse Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, texte révolutionnaire s’il en est, qui fait figurer la « sûreté » parmi les droits naturels et imprescriptibles de l’homme dans son ARTICLE 2 :

« Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »

Mais sécurité n’est pas sûreté. L’ancien ministre de la Justice socialiste Robert Badinter le rappelle dans un entretien au Monde, en janvier 2004 :

« Ce qui est consacré dans la Déclaration des droits de l’homme, c’est la sûreté, c’est-à-dire l’assurance, pour le citoyen, que le pouvoir de l’Etat ne s’exercera pas sur lui de façon arbitraire et excessive. Le droit à la sûreté, c’est la garantie des libertés individuelles du citoyen. »

Le célèbre avocat-blogueur Maitre Eolas ne dit pas autre chose lorsqu’il invite à « relire la notice » – la DDHC.

« La première des libertés » sert de figure rhétorique pour demander toujours plus :

  • LOPSI  : « La sécurité, première des libertés » est le slogan de ce projet de loi, dès sa sortie du Conseil des ministres, en juillet 2002 (présidence Chirac).
  • LOPPSI : « La sécurité représente la première des libertés. Ce projet de loi a pour ambition de permettre l’application PLEINE et entière de ce droit légitimement revendiqué par les Français. » (Eric Ciotti, rapporteur, en décembre 2010, présidence Sarkozy).
  • Responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants : « Parce que le droit à la sûreté proclamé par la Déclaration de 1789 est la première des libertés, il nous appartient d’adapter notre législation pénale sur la responsabilité parentale, conscients que la répression est une composante essentielle de la prévention. » (proposition de loi de députés UMP, en avril 2000)

Qui a dit ?

Bref, pas très malin pour les socialistes. D’ailleurs, les meilleures critiques de la formule, ce sont eux-mêmes, les socialistes. Ainsi, Jean-Jacques Urvoas, président PS de la commission des Lois, a un jour (lointain) écrit sur son blog :

« C’est l’occasion pour moi de dire que je ne comprends pas le slogan répété à satiété selon lequel “la sécurité serait la première des libertés”. [...] Si je suis de gauche, c’est d’abord parce que je veux vivre dans un pays libre ! [...] Et s’il faut conjuguer la sécurité avec notre DEVISE républicaine, alors affirmons que “ la sécurité est la garantie de l’égalité ”. Voilà le combat historique de la gauche ! »

Et Moscovici, qui n’est pas à une contradiction près (il a été le « dépensier » ministre des Finances français avant de devenir l’« austère » commissaire européen), s’enflamme dans son LIVRE « Défaite interdite » (Flammarion, mai 2011) :

« [...] La gauche [doit] assumer son approche particulière de la sécurité, faite d’un balancement équilibré entre prévention et sanction. Il nous faudra pour cela mettre le doigt sur les errements sécuritaires de la droite, dénoncer l’idée que “la sécurité est la première des libertés”, comme le répète sans cesse Nicolas Sarkozy. Non, la première des libertés , en vérité, c’est bien la liberté elle-même : un Etat démocratique ne saurait accepter que les moyens mis en œuvre pour ASSURER la sécurité soient attentatoires aux libertés. »

Manuel Valls lui-même, dans son LIVRE « Sécurité : la gauche peut tout changer » (éditions du Moment), sorti en avril 2011, écrivait que « l’opposition affichée systématiquement entre sécurité et liberté [lui paraissait] toujours un peu creuse. » Tout en moquant :

« Ceux qui tentent d’échapper à ce piège idéologique en affirmant, rapidement, que la sécurité est la première des libertés. »

Il n’en conclut pas moins :

« L’institution policière [...] a favorisé l’émancipation de l’individu. »

Enfin, les fameuses boîtes noires du gouvernement nécessitent une modélisation mathématique des comportements. Elles induisent une vision du monde basée sur des corrélations statistiques. Cette grille mécaniste permet carrément à Christian Estrosi, dans un amendement (9 avril), de proposer la création d’une « infraction reposant sur des faisceaux d’indices concordants » afin de mettre « hors d’état de nuire, les individus soupçonnés d’être de potentiels terroristes avant qu’ils ne passent à l’action. »

l n'en conclut pas moins :


« L'institution policière [...] a favorisé l'émancipation de l'individu. »


Enfin, les fameuses boîtes noires du gouvernement nécessitent une modélisation mathématique des comportements. Elles induisent une vision du monde basée sur des corrélations statistiques. Cette grille mécaniste permet carrément à Christian Estrosi, dans un amendement (9 avril), de proposer la création d'une « infraction reposant sur des faisceaux d'indices concordants » afin de mettre « hors d'état de nuire, les individus soupçonnés d'être de potentiels terroristes avant qu'ils ne passent à l'action. »

Une première « boîte noire » de la loi sur le renseignement désormais active
Ce dispositif très critiqué permet aux services de renseignement d’analyser automatiquement les métadonnées des communications Internet en France.

 

MINORITY REPORT -

il avait une envie profonde de s'autoriser la sincérité. Un instant, il se sentit vieux, misérable et sale, impuissant surtout, terriblement impuissant.
— Le Président, soupira-t-il… Croyez-vous qu'il ait la moindre autorité sur ces choses ?
(…) 
— Vous savez ce que c'est notre métier ? commença-t-il. Du théâtre, voilà tout. Nous représentons, cela dit bien ce que cela veut dire.

  • Globalia, Jean-Christophe Rufin, éd. Folio, 2005 (ISBN 2-07-0309018-5), Kate chez le sénateur, p. 290-291

C'est la grande sagesse du peuple, voyez-vous. Les gens ne se dérangent que pour les élections qui ont un sens.

 

Bande-annonce - Minority Report 2002  -  cf  : La loi de Santé : un passage en force dès le 19 novembre - Actusoins 

 

Globalia. JC Ruffin , 24/04/2015« La sécurité est la première des libertés. " , Un héros ordinaireArticles de l-indigne taggés "globalia" - l'indigné révolté- Skyrock.comL'1consolable - 49.3

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